Les Echos – Septembre 2014 – FP PACK emballe ses clients…

Didier Hugue - correspondant à Dijon – Mardi 9 septembre 2014

L’entreprise de Florence et Philippe Pouponneau aura investi depuis sa création en janvier 2003 pas moins de 9 millions d’euros en équipements d’impression, de découpe et de façonnage. Elle rajoutera 3 autres millions dans les deux ans pour intégrer une nouvelle presse offset 6 couleurs, plus vernis, et se doter d’une ligne de pliage-collage.

Résultat, le fabricant d’étuis d’emballage, essentiellement pour l’industrie agroalimentaire, d’Appoigny (Yonne), est devenu l’un des plus performants de son secteur et est regardé comme un poisson pilote par ses concurrents. Cette priorité donnée à la technologie résulte d’un marché très tendu, où les marges se sont réduites de 30 % ces dernières années, engendrant la nécessité de gagner l’équivalent en productivité. « Ceux qui n’ont pas pris assez tôt ce tournant vivotent, voire survivent, et d’autres, hélas, disparaissent », assure Philippe Pouponneau.

La visite du site de 5.000 mètres carrés permet de mieux comprendre la stratégie développée. Depuis un an, une presse offset allemande KBA de 80 tonnes occupe un linéaire de 27 mètres. Elle est capable d’imprimer jusqu’à 20.000 feuilles par heure et FP Pack a été la première entreprise française à s’en doter.

Projet d’acquisition
Grâce à ce type d’équipement renouvelé tous les quatre ans, l’industriel (13 millions d’euros de chiffre d’affaires, 48 salariés) reste à là pointe de la technologie. Les machines de façonnage et de collage, qui prolongent le cycle de production, suivent à un rythme encore plus soutenu. « Nous en sommes à la septième en dix ans », assure le dirigeant.

Ce parc permet de transformer 10.000 tonnes de carton à l’année et de produire 2,5 millions d’emballages par jour. L’autre atout de FP Pack relève d’un parti pris écologique. Le site vient d’être certifié ImprimVert pour la sixième année d’affilée. L’explication tient au process employé qui intègre un mouillage sans alcool, l’utilisation d’encres végétales ainsi que de vernis à faible odeur et à faible migration. «Nous venons de boucler un premier cycle de développement, le second passera sans doute par une croissance externe, voire une mutualisation des forces avec d’autres confrères», dit Philippe Pouponneau.